Dernière mise à jour : 19 août 2021
On utilise souvent le terme CMDB dans le monde de l’ITSM et la gestion informatique, mais en l’expliquant rarement. En quoi consiste donc exactement une CMDB et quelle est son rôle pour l’organisation ? Si votre DSI se pose ces questions, elle trouvera ici les bonnes réponses. Analysons ce qu’est une CMDB, ses finalités et ses modalités de configuration.
Définition d’une CMDB
Une base de données de gestion des configurations, ou CMDB, est un référentiel d’éléments de configuration (EC) et de leurs relations dans l’infrastructure informatique d’une organisation. Un EC est tout élément à gérer pour veiller à une bonne prestation de services. La CMDB constitue essentiellement un moteur pour améliorer les décisions opérationnelles. Lorsqu’elle contient des informations correctes, la CMDB permet d’évaluer rapidement l’impact des modifications ou perturbations des services et de l’infrastructure.
Cela signifie-t-il que la CMDB se résume à un référentiel de tous les actifs et leurs relations ? Et bien, pas exactement. Pour mieux le comprendre, il faut aborder la différence entre les actifs et les EC.
Comparaison des actifs et des EC
Un actif consiste en tout ce qui est utile ou précieux pour un produit ou service d’une organisation. Le terme actif est surtout utilisé dans la gestion des actifs et met plus l’accent sur le cycle de vie et les aspects financier d’un objet. Un poste de travail, une imprimante ou un projecteur sont tous des actifs.
Lorsqu’un actif appartient à un modèle de prestation de services et a ses relations mappées, il devient un EC. La différence majeure entre un actif et un EC réside dans l’accent mis sur les relations et l’appartenance à un service.
Finalités d’une CMDB
Examinons les avantages d’une CMDB pour l’organisation.
- Aperçu global de l’infrastructure informatique
- Offre aux décideurs un accès centralisé à l’information requise pour prendre des décisions avisées sur l’infrastructure informatique
- Améliore l’analyse d’impact des incidents informatiques et des changements avec des modèles de prestation de services détaillés ou des vues métier
- Affine la compréhension du modèle de prestation de services de l’organisation et de ses éléments
- Aide à suivre et gérer les éléments cruciaux d’un service informatique ou métier
- Appuie le processus de gestion des incidents majeurs en fournissant des informations vitales qui peuvent accélérer la résolution et minimiser les interruptions
- Permet à l’équipe de gestion des problèmes d’optimiser l’analyse des causes premières et d’évaluer l’impact d’un problème sur l’infrastructure informatique
- Facilite une gestion des risques efficace en suivant l’effet de chaque modification ou mise à jour d’élément sur l’environnement informatique global
- Permet de maîtriser les modifications autorisées ou pas apportées à l’infrastructure informatique
Gérez un référentiel centralisé de tous vos éléments de configuration
Comment configurer votre propre CMDB ?
Examinons à présent quelques bonnes pratiques que vous pouvez suivre pour configurer votre propre CMDB et veiller à ce qu’elle reste pertinente.
1. Créer un solide référentiel de tous vos éléments de configuration
Une CMDB ne vaut qu’en tant que base de données des EC et de leurs relations. Les EC formant les composantes de la CMDB, il est crucial de tous les enregistrer correctement avec leurs détails. On recommande fortement d’utiliser des outils de détection automatique pour recenser tous les actifs de l’organisation. On peut ensuite transformer ces actifs en EC selon leur rôle dans le modèle de prestation de services de l’organisation.
2. Élaborer des modèles de prestation de services distincts pour tous les services clés.
La création de modèles de prestation de services distincts permet d’accéder rapidement à la carte des relations et une répartition des éléments de chaque modèle. Ces modèles sont des vues métier qui n’affichent que les éléments liés à un service donné. La dissociation des éléments de chaque modèle réduit le risque de confusion et d’erreurs en cas d’urgence comme un incident majeur.
Créez des modèles de prestation de services pour chaque service métier vital avec tous les EC associés et leurs relations.
3. Porter une attention particulière au mappage des relations des services vitaux.
Une CMDB peut contribuer efficacement à lutter contre les interruptions et les incidents majeurs. Selon une étude d’Information Technology Intelligence Consulting, 98 % des organisations perdent au moins 100 000 $ par heure d’interruption, d’où la criticité de les minimiser, voire les éviter. Un mappage clair des relations des EC des services cruciaux fournit toute l’information requise en cas d’incident majeur sur un site. On peut identifier la partie de l’environnement informatique touchée et les implications sur le reste de l’infrastructure, ce qui permet à l’équipe chargée des incidents majeurs d’en maîtriser les effets.
4. Créer une excellente documentation pour optimiser la qualité des données
Une bonne documentation joue un rôle clé dans la configuration réussie d’une CMDB. Il faut classer tous les EC en précisant bien le type, le propriétaire, l’emplacement ou le site et en mappant leurs relations. Il importe de mettre à disposition des décideurs toute l’information utile que fournit la CMDB.
5. Tenir à jour la CMDB pour veiller à toujours avoir des données exactes
L’environnement informatique reste dynamique, de nouveaux actifs et EC étant constamment ajoutés ou retirés, tout comme du personnel, la technologie améliorée et d’anciens outils supprimés. Dans cet environnement en constante évolution, la CMDB doit être mise à jour en permanence pour refléter les changements. L’efficacité d’une CMDB exige des données exactes, d’où l’importance de la tenir à jour. Il importe de noter que, lorsqu’on configure la CMDB, il faut prévoir des ressources pour la mettre à jour afin de tirer pleinement parti de sa fonction.
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