Dernière mise à jour : Mars 10, 2022
Faire les bons choix technologiques
Le cycle de vie technologique se raccourcit chaque année. De temps à autre, de nouveaux acteurs créent une rupture informatique avec des pratiques et des processus numériques innovants. Un MSP subit une forte pression pour offrir une qualité de service optimale avec des outils de pointe comme l’analyse de données, l’intelligence artificielle, l’automatisation et l’intégration à des systèmes tiers.
Le mode de fonctionnement des DSI est complètement différent de ce qu’il était il y a 10 ans. Le matériel ne fonctionne plus de manière autonome, les connexions Internet étant devenues universelles. Même si le matériel a autant évolué, les fournisseurs restent pratiquement les mêmes. Il importe donc de connaître les technologies adaptées à ses besoins. Toutefois, il s’agit autant de comprendre ce dont on a besoin que la façon de procéder. Pour choisir les bonnes technologies, il faut veiller à suivre ces sept principes :
1. Simplifier l’architecture
Une organisation utilisait auparavant différents systèmes informatiques selon divers langages de programmation, besoins d’intégration et modes de support. Il s’agissait d’un maillage technologique assez complexe qui servait à diverses fins, mais était difficile à adapter, actualiser et intégrer. Les modifications exigeaient un travail important et il fallait comprendre leurs conséquences sur les acteurs et le fonctionnement de l’entreprise.
L’architecture informatique a évolué au cours de la dernière décennie. Les plateformes modulaires modernes ont révolutionné le cadre. Les pratiques de développement logiciel normalisé et les meilleures normes d’intégration ont permis une interaction fluide des systèmes. Grâce à des outils comme les API, les organisations peuvent créer des éléments interopérables qui s’assemblent selon les normes du secteur et interagissent facilement.
Au lieu de devoir choisir entre la simplicité et les fonctions requises, un MSP doit trouver des solutions offrant les deux, car elles existent à présent. Les clients et les utilisateurs préfèrent un système ayant des menus et des fonctions limités pour faciliter la compréhension et l’adaptation. Le temps est venu de ne plus se demander comment connecter les systèmes et d’opter pour des solutions créatrices de valeur et attractives pour le client.
2. Intégrer la flexibilité et la rapidité à l’infrastructure
L’informatique en constante évolution connaît des ruptures régulières avec de meilleurs produits, services et processus. Un MSP doit rester à l’avant-garde des nouvelles technologies. Toutefois, un environnement obsolète risque de devenir un obstacle majeur aux changements visés.
Donc, pour adopter de nouvelles technologies et de nouveaux processus, le MSP doit rechercher des plateformes acceptant facilement une large gamme de fonctions prêtes à l’emploi, y compris celles pas encore conçues.
L’intelligence artificielle et l’apprentissage machine deviennent indispensables dans l’informatique. Les clients et les utilisateurs ont désormais l’habitude d’applications qui apprennent leurs usages (par exemple, fonction de remplissage automatique) et de moteurs de recherche devinant leur frappe. Ils attendent ces fonctions d’un système les aidant à accomplir leur tâche plus vite et à rester productif. Le MSP doit rechercher des systèmes qui apprennent les usages, car les utilisateurs comprennent et acceptent plus facilement ces systèmes.
3. Interagir avec le personnel pour faciliter l’adoption de nouvelles technologies
Le choix de nouvelles technologies n’est viable que si les équipes de l’organisation les adoptent. Une nouvelle technologie apporte d’autres capacités et processus susceptibles d’affecter la culture de l’organisation. Il importe donc d’ajuster les nouveaux systèmes aux habitudes des utilisateurs et à la culture de l’organisation ainsi que d’établir de nouvelles pratiques à adopter.
Il faut interagir avec le personnel pour évaluer sa disposition à adopter de nouvelles technologies. Les dirigeants à divers niveaux hiérarchiques de l’organisation peuvent indiquer les éventuels points de résistance et les efforts requis pour les surmonter.
4. Planifier l’évolution de l’infrastructure avant le démarrage
Le MSP souhaitant une infrastructure informatique parfaite, il doit établir un plan selon le produit final requis. Il trace la voie dans l’objectif premier de la valeur client et pose les jalons menant à l’atteinte de cet objectif, soit en créant une nouvelle infrastructure informatique soit en modifiant l’ancienne. Par exemple, il peut avoir besoin de capacités cloud pour déployer d’autres fonctionnalités. Le MSP commence alors par ce jalon logique, puis passe au suivant.
5. Organiser par capacité
Les organisations, notamment grandes ou moyennes, ne peuvent pas remplacer ou refondre un système hérité dans son intégralité en une fois. Ces systèmes sont trop vastes et complexes à gérer. Pour prendre des décisions sur l’actualisation d’un système hérité, un MSP doit scinder sa démarche en éléments (projets), les prioriser et les exécuter avec l’aide d’équipes constituées à la seule fin des projets et dissoutes à leur achèvement. Cela entraîne une focalisation à court terme risquant de détourner le MSP de l’objectif premier de développer des capacités créatrices de valeur pour le client.
Il doit plutôt organiser le processus d’évolution par capacité. Chaque capacité crée de la valeur en combinant des systèmes, des processus et des fonctions. Les services à la clientèle sont les plus importants dans cette approche. Le MSP doit réunir logiquement les applications et les éléments de son infrastructure par capacité opérationnelle. L’étape suivante consiste à trouver les principales applications et le matériel nécessaires pour moderniser ces capacités.
6. Suivre une approche orientée utilisateur
Lorsqu’il engage la création ou la refonte de son infrastructure, le MSP doit suivre une approche orientée utilisateur. D’abord, il recueille les avis des clients et des utilisateurs. Ensuite, selon leurs réponses, il détermine les différentes technologies créatrices de valeur concrète pour ces acteurs, car ils forment le cœur de toute activité MSP.
7. Collaborer sur la base de valeurs communes
Le processus de choix technologique oblige à collaborer avec d’autres organisations, du fait de l’extrême difficulté à pouvoir tout offrir seul. Avant de collaborer avec une organisation, il s’avère essentiel de vérifier si les deux parties partagent les mêmes valeurs.
Le MSP doit rechercher un partenaire avec lequel il peut nouer une bonne relation de travail, basée sur un engagement mutuel et la coopération. Il importe de partager des valeurs car les désaccords risquent de provoquer l’échec des projets communs, les coûts pour changer de partenaire pouvant grever le budget.
Le MSP doit rechercher une entreprise de confiance (selon ses références, ses gammes, etc.). Il évalue chaque entreprise sur la base du type de ses technologies et systèmes et de son degré d’appui de ses propres capacités.